Egypte Ancienne

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Hatshepsout

Hatshepsout naquit de l’union entre le pharaon Thoutmosis Ier et la grande épouse royale Ahmès vers 1495 av.J.C.

La jeune princesse est élevée dans le palais royal de Thèbes où elle reçoit une éducation de grande qualité. Dès son plus jeune âge, elle développe une curiosité insatiable et montre un fort intérêt pour les affaires du royaume. Alors âgée de dix-huit ans, elle épouse son demi-frère Thoutmosis-Aakhéperenrê lui-même âgé de dix-sept ans.

Le jeune couple donnera naissance à deux filles et peu de temps après Thoutmosis-Aakhéperenrê montera sur le trône d’Egypte sous le nom de Thoutmosis II,. Il succéde alors à son père Thoutmosis Ier. Toutefois le jeune pharaon meurt très tôt, dans la troisième année de son règne.

L’épouse royale Hatshepsout n’ayant donné que deux princesses en guise d’héritières, ce fut l’enfant d’une concubine qui fut appelé à régner. Hélas, il n’était alors âgé que de cinq ans il n’avait donc pas l’âge pour gouverner le pays.

Hatshepsout assura donc la régence, mais ne voulant plus régner dans l’ombre de son neveu elle se fit couronner « Pharaon » avec l’appui du Grand Clergé d’Amon dirigé par Hapouséneb. Elle accéda ainsi au titre de reine d’Egypte. La souveraine était donc en corégence avec le futur Thoutmosis III mais c’était incontestablement elle qui détenait la réalité du pouvoir. Elle justifia cette prise de pouvoir en s’inventant une naissance divine. En effet selon le mythe de la naissance divine Amon aurait pris l’apparence de son père, Thoutmosis Ier, et aurait engendré Hatshepsout . Thot la façonna sur son tour de potier et Amon promit à Hatshepsout cette « bienfaisante fonction royale dans ce pays tout entier ». Dès lors, la reine se fit représenter avec la barbe postiche attribut du pharaon et portait pour les grandes cérémonies officielles le costume masculin des pharaons. L’abondance des statues la représentant en homme prouve sa volonté d’être reconnue telle un roi.

 

Cependant, elle n’usurpa pas complètement le trône, car son jeune neveu Thoutmosis III resta associé aux décisions royales. 

Le grand prêtre d’Amon Hapouséneb, et un jeune dignitaire Sénenmout soutenaient la reine et vouaient pour elle un total dévouement. Il semblerait qu'Hatshepsout ait eu une « relation amoureuse »  avec Sénenmout. Ce dernier, par ambition et intelligence, accéda petit à petit aux faveurs de la reine. Il devint ainsi son premier conseiller, son architecte mais aussi le précepteur de ses enfants. Toutefois il abusa de la confiance de la reine et on lui retira alors tous ses titres puis il disparut mystérieusement.

Néanmoins, son règne fut marqué par une période de paix et de prospérité dans le pays. Cette reine pacifique donna un essor considérable au commerce, et aux sciences (voir le pays de Pount). On bâtit en son nom plusieurs monuments architecturaux et notamment « la merveille des merveilles » qui est son temple jubilaire de Deir el-Bahari. Ce dernier est un chef d'œuvre architectural.

  

  

Une fois que le jeune roi ait grandit, il voulut récupérer le trône d’Egypte. Dès lors, les relations avec sa tante se détériorèrent. Au final Hatshepsout régna sur l’Egypte pendant vingt ans.

On ignore encore aujourd’hui comment se finit son règne. Il n’y eut aucune cérémonie rituelle accompagnant sa disparition.  Hatshepsout subit une persécution posthume. En effet, elle fut présentée après sa mort comme une usurpatrice qui avait voulu évincer l’héritier du trône.
Ainsi, sur tous les monuments à son effigie son nom et ses représentations furent effacés et martelés. Cependant, son temple jubilaire situé à Deir el-Bahari fut épargné et perpétua la mémoire d’Hatshepsout : la reine pharaon. 

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