Hatshepsout
Hatshepsout naquit de l’union entre le pharaon
Thoutmosis Ier et la grande épouse royale Ahmès vers 1495
av.J.C.
La jeune princesse est élevée dans le palais royal
de Thèbes où elle reçoit une éducation de grande qualité. Dès son plus jeune
âge, elle développe une curiosité insatiable et montre un fort intérêt
pour les affaires du royaume. |
Le jeune couple donnera naissance à deux filles et
peu de temps après Thoutmosis-Aakhéperenrê montera sur le trône d’Egypte
sous le nom de Thoutmosis II,. Il succéde alors à son père Thoutmosis Ier.
Toutefois le jeune pharaon meurt très tôt, dans la troisième année de son
règne.
L’épouse royale Hatshepsout n’ayant donné que deux
princesses en guise d’héritières, ce fut l’enfant d’une concubine qui fut
appelé à régner. Hélas, il n’était alors âgé que de cinq ans il n’avait
donc pas l’âge pour gouverner le pays.
Hatshepsout assura donc la régence, mais ne voulant
plus régner dans l’ombre de son neveu elle se fit couronner « Pharaon »
avec l’appui du Grand Clergé d’Amon dirigé par Hapouséneb. Elle accéda ainsi
au titre de reine d’Egypte. La souveraine était donc en corégence avec le
futur Thoutmosis III mais c’était incontestablement elle qui détenait la
réalité du pouvoir. Elle justifia cette prise de pouvoir en s’inventant
une naissance divine. En effet selon le mythe de la naissance divine
Amon aurait pris l’apparence de son père, Thoutmosis Ier, et
aurait engendré Hatshepsout . Thot la façonna sur son tour de potier et
Amon promit à Hatshepsout cette « bienfaisante fonction royale dans
ce pays tout entier ». Dès lors, la reine se fit représenter avec la
barbe postiche attribut du pharaon et portait pour les grandes
cérémonies officielles le costume masculin des pharaons. L’abondance des
statues la représentant en homme prouve sa volonté d’être reconnue telle
un roi.
Cependant, elle n’usurpa pas complètement le trône,
car son jeune neveu Thoutmosis III resta associé aux
décisions royales.
Le grand prêtre d’Amon Hapouséneb, et un jeune
dignitaire Sénenmout soutenaient la reine et vouaient pour elle un total
dévouement. Il semblerait qu'Hatshepsout ait eu une « relation
amoureuse » avec Sénenmout. Ce dernier, par ambition et
intelligence, accéda petit à petit aux faveurs de la reine. Il devint ainsi
son premier conseiller, son architecte mais aussi le précepteur de ses enfants.
Toutefois il abusa de la confiance de la reine et on lui retira alors
tous ses titres puis il disparut mystérieusement.
Néanmoins, son règne fut marqué par une période de
paix et de prospérité dans le pays. Cette reine pacifique donna un essor
considérable au commerce, et aux sciences (voir
le pays de Pount). On
bâtit en son nom plusieurs monuments architecturaux et notamment « la
merveille des merveilles » qui est son temple
jubilaire de Deir el-Bahari. Ce dernier est un chef d'œuvre
architectural.
Une fois que le jeune roi ait grandit, il voulut récupérer le trône d’Egypte. Dès lors, les relations avec sa tante se détériorèrent. Au final Hatshepsout régna sur l’Egypte pendant vingt ans.
On ignore encore aujourd’hui comment se finit son
règne. Il n’y eut aucune cérémonie rituelle accompagnant sa disparition. Hatshepsout subit une persécution posthume. En effet, elle fut présentée
après sa mort comme une usurpatrice qui avait voulu évincer l’héritier
du trône.
Ainsi, sur tous les monuments à son effigie son nom
et ses représentations furent effacés et martelés. Cependant, son temple
jubilaire situé à Deir el-Bahari fut épargné et perpétua la mémoire
d’Hatshepsout : la reine pharaon.